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Libération

L’université François-Rabelais court après le grand emprunt

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publié le 1er novembre 2010 à 0h00

Pour l'université François-Rabelais de Tours, le grand emprunt est l'occasion de prendre un virage historique, quarante ans tout juste après sa création. Mi-septembre, Loïc Vaillant, son président, a détaillé les dix projets de recherche qu'il entend faire financer à hauteur de 63 millions d'euros - hors immobilier - par l'Etat via le grand emprunt. «Grâce à ces investissements, nous pouvons franchir un échelon et passer du statut de bonne université locale à celui d'établissement reconnu dans toute l'Europe», avance-t-il.

Bien armée dans les domaines de la santé, de l'énergie, des géosciences et des sciences humaines, l'université, qui compte cette année 22 500 étudiants, planche depuis neuf mois pour concourir aux premiers appels d'offres, qui ont commencé le 15 septembre. Parmi eux, l'extension du laboratoire mixte public-privé Certem, inauguré il y a quinze ans dans les locaux de la société partenaire ST Microelectonics, a de fortes chances de séduire le gouvernement. Le dossier qui sera transmis au jury prévoit la construction d'un nouveau bâtiment de 2 200 m2 dédié en partie à la connectique 3D et d'une plateforme de recherche internationale de caractérisation nanométrique des matériaux, avec plus de 300 chercheurs. «Nous avons déjà une trentaine de brevets et plus de 200 publications en commun, argumente Vaillant. C'est l'occasion de monter en puissance en réalisant un pôle d'excellence en énergie et matériaux.» Il précise : «C