Les courbettes de Nicolas Sarkozy ont payé. Le président de la République avait tout fait pour calmer la colère de Pékin suite à sa rencontre avec le dalaï-lama fin 2008. D'où son silence sur les droits de l'homme et l'attribution du prix de Nobel de la paix à Liu Xiaobo. «Ce n'est pas en reprochant aux gens les choses qu'on fait avancer les dossiers», a-t-il justifié. Il a été récompensé. Au premier jour de sa visite en France, le président Hu Jintao a accordé, hier, une première salve de contrats pour Airbus, Areva, Alcatel ou Total. Il y en aura, au total, pour 16 milliards d'euros, selon l'Elysée… mais seulement 14 milliards, selon les Chinois.
Hu Jintao a apporté un deuxième cadeau : son «soutien entier à la présidence française du G20» qui commence le 13 novembre après le sommet de Séoul. Nicolas Sarkozy a absolument besoin de Pékin pour faire avancer ses priorités, comme la gouvernance mondiale ou la réforme du système monétaire international. Reste l'épineuse question de la guerre des monnaies, la Chine restant sourde aux pressions occidentales pour réévaluer le yuan, qui dope ses exportations. Les deux chefs d'Etat aborderont cette délicate question aujourd'hui à Nice. En attendant, retour sur la moisson de contrats, pas toujours aussi avantageuse qu'elle n'en a l'air.
L’aéronautique
Airbus a, comme prévu, touché le jackpot : 9,85 milliards d'euros pour 102 avions vendus (dont 66 correspondent à des nouvelles commandes) - 50 A320, 42