Fin de mouvement tendu pour l’intersyndicale. Réunies durant plus de trois heures hier soir au siège de la CGC, les huit organisations de salariés ont renoncé à appeler à une nouvelle date de mobilisation contre la réforme des retraites. Solution de compromis acceptée par tous sauf FO : le principe d’un nouveau rendez-vous pour des actions dans la semaine du 22 au 26 novembre, mais dont les modalités restent à définir. Manifestations ou simples rassemblements devant les préfectures : les syndicats ont refusé de trancher.
La CGT, qui avait annoncé, la veille de la réunion, vouloir proposer une journée nationale d’action en novembre, n’a donc pas réussi à convaincre les quatre «réformistes» (CGC, Unsa, CFTC et CFDT) qui préfèrent attendre de voir le niveau de mobilisation de demain avant de décider de la suite.
«Ceux qui avaient le leadership dans l'intersyndicale l'ont visiblement perdu», persiflait le représentant de Force Ouvrière, désignant sans le dire la CGT. Pour Bernard Thibault, dont la proposition avait surtout pour objectif de donner des gages à sa base, l'absence de date précise, assortie d'une éventuelle action renvoyée à dans quinze jours, va être effectivement compliquée à faire passer auprès de ses militants. Largement impliqués sur le terrain , ils risquent de ne pas comprendre comment leur secrétaire général n'a pas réussi à imposer ses vues, quitte à se détacher des autres syndicats. Bref, à la CGT, on s'attend à des explications de texte douloureuses