«La religion du chiffre,
c'est fini.» Ces mots ont été prononcés (avec force) par Nicolas Sarkozy dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne, il y a un peu plus d'un an. Devant la statue de Pascal, le Président présentait les conclusions de la commission Stiglitz sur les indicateurs économiques du bien-être.
Un an plus tard, on cherche encore un début de traduction concrète de ces paroles. En fait, les éléments de langage du discours de Nicolas Sarkozy sont appliqués depuis vingt ans par les économistes du Pnud (Programme des Nations Unies pour le développement). Depuis, l'indice de développement humain (IDH) du Pnud (revenus, accès à la santé et à l'éducation…) affiche des progrès «impressionnants», souligne l'agence onusienne dans son vingtième rapport, présenté hier. Partant d'un niveau de 0,57 en 1990 (1 étant la meilleure valeur du développement humain), l'IDH moyen mondial s'est élevé à 0,68 en 2010. Des 135 pays représentant 92% de la population mondiale, seuls trois (la république démocratique du Congo, la Zambie et le Zimbabwe) ont un IDH plus bas qu'il y a vingt ans. «La plupart des habitants de la planète sont aujourd'hui en meilleure santé, vivent plus longtemps, sont mieux éduqués et ont davantage accès aux biens et services qu'en 1990», souligne Emma Samman, du Pnud. Des progrès qui se seraient également manifestés dans «la faculté des personnes à choisir leurs dirigeants».
Il n'empêche, beaucoup reste à faire. Comme, p