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Analyse

Sortie de conflit à risque pour les syndicats

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L’unité d’action des deux principales centrales pourrait être mise à mal, des deux côtés, par la base.
publié le 6 novembre 2010 à 0h00

Atterrissage risqué pour les syndicats engagés contre la réforme des retraites. Confrontées à une baisse de la mobilisation, les grandes centrales cherchent désormais à sortir du conflit sans trop de turbulences internes. Tout en préservant une unité syndicale que chacun considère comme essentielle.

Signe de cette descente amorcée jeudi, lors de la dernière intersyndicale : les représentants des différentes organisations sont sortis de la réunion sans date fixe de journée d'action. «Un nouveau rendez-vous national de mobilisation», prévu dans la semaine du 22 au 26 novembre, a bien été acté, mais les modalités ont été renvoyées à la prochaine réunion, lundi. D'ici là, chacun sera attentif à la participation dans les manifs organisées ce samedi. Mais aussi, et de plus en plus, à l'état d'esprit de ses propres troupes.

Scénario. Pour la CFDT, et plus largement pour les syndicats réformistes, la fin de conflit ne devrait pas poser trop de problème. «Nous n'avons pas de remontées négatives, rapporte Jean-Louis Malys, de la direction nationale. Les militants ont été associés régulièrement aux décisions et se rendent compte que nous sommes allés jusqu'au bout du mouvement.» L'organisation de François Chérèque, pour qui le conflit en 2003 sur les retraites avait tourné au psychodrame interne, a aussi tout fait pour ne pas répéter le même scénario, qui avait consisté à lâcher la CGT. Ferme sur le refus du recul de l'âge légal à 62 ans, la ce