Qui est responsable des incendies moteur sur les avions de la Qantas ? Jeudi, une première explosion en vol d’un réacteur d’A380 (qui a dû atterrir d’urgence à Singapour) a mis le constructeur Airbus et le motoriste Rolls-Royce sous pression. Et forcé la compagnie australienne a clouer au sol ses six A380. Après le deuxième incendie moteur, survenu le lendemain sur un Boeing 747 dérouté aussi sur Singapour, c’est au tour de Qantas d’être sur la sellette. D’autant que la compagnie ne s’est pas toujours montrée exemplaire en matière de sécurité.
Echo. Dans une injonction adressée à Qantas en février 2009, que Libération s'est procurée, l'Autorité australienne de l'aviation civile (AAAC) écrit que«certains salariés dépourvus de qualifications ou de licences réalisent et certifient des opérations de maintenance».«Pas satisfaite» de la manière dont Qantas contrôle son personnel de maintenance, l'AAAC lui avait ordonné d'entreprendre «immédiatement une évaluation du risque en matière de sécurité aérienne». Aucun lien n'est avéré entre les incidents et cette injonction. Mais elle fait écho aux accusations formulées jeudi par l'Association australienne des ingénieurs aéronautiques, dont le responsable a indiqué que des ingénieurs de la compagnie avaient été mis à l'écart après l'incident de l'A380. Steve Purvinas a dénoncé une «hausse spectaculaire» des incidents chez Qantas, qu'il attribue à la délocalisation de la mainte