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Analyse

La contestation sociale bouge encore

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Après une mobilisation en demi-teinte samedi, les syndicats se retrouvent aujourd’hui.
publié le 8 novembre 2010 à 0h00

En forte baisse, oui. En chute libre, non. La huitième journée d’action organisée samedi contre la réforme des retraites a connu une décrue incontestable, mais il y avait encore beaucoup de monde dans les rues, au vu du calendrier et des conditions météo. Cette journée, surtout, ne ferme pas totalement la séquence retraites, dont des répliques, de plus basse intensité et de formes différentes, pourraient encore survenir d’ici à l’élection présidentielle.

Selon les sources (policières ou syndicales), entre 375 000 et 1,2 million de personnes ont défilé samedi un peu partout en France. Soit une baisse de 30% et 40% par rapport au 28 octobre, et de plus de moitié par rapport à la dernière journée d’action organisée un samedi (le 16 octobre). Mais ce déclin attendu de la mobilisation aurait pu être plus important encore. Il fallait en effet beaucoup de motivation pour mettre un pied dehors ce week-end. Sur la moitié du territoire, et notamment à Paris, la pluie est tombée sans interruption. Malgré les trombes d’eau, la police n’a relevé qu’une diminution de 10% de la participation dans la capitale par rapport au 28 octobre (28 000 contre 31 000). Les rassemblements de ce week-end interviennent également près de deux semaines après le vote définitif de la loi, et au surlendemain d’une intersyndicale apparaissant divisée et indécise sur les suites à donner au conflit. Bref, on est encore loin d’une mobilisation réduite à néant.

Reste à savoir ce que vont décider les directions confé