«Non à ce que les plus pauvres paient pour la crise !»«A bas les accords de libre-échange défavorables imposés par les Etats-Unis !» «Stoppez la globalisation financière !» Ces slogans, entonnés par l'un des leaders de la manifestation anti-G20, sont amplifiés par une mégasono qui porte à des kilomètres. Qu'importe les éléments de langages et les premiers discours lénifiants des chefs d'Etat conviés à trouver un plus petit dénominateur commun au G20 coréen. Qu'importe la difficulté de trouver des compromis pour réformer le système économique et monétaire, malgré (ou à cause de) la crise des finances publiques. Une foule de syndicalistes, d'infirmières, de fermiers, rejointe par des membres étrangers d'ONG, voulait hier faire entendre une autre musique.
«Stopper». Devant la gare de Séoul, la tension est vive. Sous les calicots, un impressionnant mur de CRS. Les policiers peinent à contenir la foule. Des coups pleuvent. En ébullition, les opposants réussissent à quitter la place de la gare malgré le cordon sécuritaire. Manifestation symbolique. Car pour nombre d'ONG, ce G20 est tout sauf vain. La lame de fond locale antisommet n'est pas leur credo.
Il s'agit de «faire entendre la voix de la société civile», comme le souffle Nehmi Klaassen, coordinatrice de l'Action mondiale contre la pauvreté. Et rappeler le G20 à ses promesses. «La lutte contre les paradis fiscaux doit être remise à l'ordre du jour, espère ainsi Mathilde Dupr