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Analyse

A Séoul, le G20 piétine et signe

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Tétanisé par les intérêts nationaux, le sommet n’a pas su réagir face aux menaces qui pèsent sur l’économie.
publié le 13 novembre 2010 à 0h00

Rideau sur le feuilleton du G20, épisode 5. Aussi palpitant qu’un Derrick puisque sur tous les sujets, le principe du plus petit dénominateur commun l’a emporté.

Que s’est-il passé ?

A part Barroso et Van Rompuy, les têtes de l'UE, qui se disent «satisfaits des résultats», les grands de ce monde ne se sont pas bousculés pour grimper aux rideaux. Washington ou Londres avaient permis au G20 de montrer du muscle et d'écoper face au raz de marée qui menaçait d'engloutir le système financier. Le rafiot en partie remis à flot, Séoul illustre surtout la difficulté des global leaders à ramer dans le même sens… «Ce G20 a été davantage un sommet de débats que de conclusions, a euphémisé Dominique Strauss-Kahn, le patron du FMI. Avant de dire, plus franc du collier : «Le premier G20, ce fut la coopération absolument obligatoire.» Le G20 du deuxième type ? «C'est la coopération volontaire. Cela ne va pas se faire facilement.» Parce que les pays «sont d'abord préoccupés par la politique de leur pays». Du coup, les pays du G20 se sont bornés à renouveler leur désir de travailler ensemble à la relance de l'économie mondiale. Sans progrès, vu, notamment, le double jeu des Etats-Unis et de la Chine, surtout enclins à ne pas compromettre leur propre croissance.

D'où un wording d'une affolante prudence, comme disent les sherpas pour exprimer la difficulté à écrire une synthèse. «Une croissance inégale et des déséq