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General Motors retrouve la cote

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En faillite en 2009, renfloué par l’Etat, restructuré, le géant automobile fera son retour en Bourse jeudi.
publié le 16 novembre 2010 à 0h00

Wall Street va célébrer cette semaine un miracle comme on les aime ici : General Motors, déclaré en faillite en juin 2009, et passé sous la coupe du gouvernement, va faire son retour en Bourse. Triomphant : les 365 millions d’actions ordinaires, proposées à un prix estimé entre 26 et 29 dollars (19 à 21 euros), ont été souscrites plus de six fois déjà.

Pourquoi revenir si vite en Bourse ?

Pour l'entreprise comme pour l'équipe Obama, c'est l'occasion de célébrer la résurrection de la firme. «Le sauvetage de GM avait été controversé, rappelle Michelle Krebs, analyste pour le site d'information automobile Edmunds.com. On voit que la voie choisie était la bonne, pour l'entreprise mais aussi pour toute l'économie américaine. Si on avait laissé tomber GM, cela aurait été dramatique pour les fournisseurs de notre industrie auto». Cette introduction en Bourse permettra au Trésor de récupérer 7 ou 8 milliards de dollars (5 ou 6 milliards d'euros), sur les plus de 50 milliards déboursés en 2008-2009 pour sauver l'entreprise. Même lorsqu'elle est salutaire, l'intervention de l'Etat n'est jamais bien vue aux Etats-Unis, et GM espère se débarrasser de son sobriquet de «Government Motors».«Nous voulons que le gouvernement s'en aille. Un point c'est tout», a lancé cet été l'ex-patron de la compagnie Ed Whitacre. La part de l'Etat au capital devrait descendre de 61% à 43% ou même 41%, si des actions supplémentaires sont mises en vente. Quel