L'heure de la contre-offensive a enfin sonné. Air France a profité, hier soir, de l'annonce de son retour aux bénéfices (290 millions d'euros au deuxième trimestre contre une perte de 147 millions un an plus tôt) pour lever le voile sur son plan anti-low-cost. L'objectif : stopper le déficit et le déclin du réseau moyen-courrier (France et Europe), incapable de rivaliser avec Ryanair et, surtout, EasyJet. «Nous sommes mangés progressivement par les low-cost», reconnaissait fin mai le patron d'Air France, Pierre-Henri Gourgeon. D'où l'idée de reconquérir le marché des vols courts et directs. Avec une stratégie simple : copier les recettes d'EasyJet.
«Chantage». Les low-cost rentabilisent leurs avions à mort en les faisant voler douze heures par jour, contre huit chez Air France ? Il suffit de faire pareil. Ils limitent la durée des escales à trente minutes ? C'est le nouvel objectif. Les pilotes, hôtesses et stewards d'EasyJet volent 750 heures par an, contre 550 chez Air France ? Les navigants de la compagnie tricolore sont priés de s'aligner.
Les volontaires (environ 1 100 dans un premier temps) quitteront Paris pour être affectés dans quatre bases créées en province et dotées de 40 avions. La première ouvrira à Nice en juin 2011, avant Toulouse, Bordeaux et Marseille. Les gains de productivité permettront de «réduire les coûts de 15%» et de créer «une dynamique de croissance et de reprise de parts de marché», a indiqué Gourgeon, hi