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La PAC, vache à lait plus écolo ?

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Bruxelles a présenté hier son projet de politique agricole commune modernisée et écocompatible.
publié le 19 novembre 2010 à 0h00

C’est une invitation à une remise à plat plutôt ambitieuse. Un texte très politique qui vise à repositionner les enjeux agricoles au cœur du débat européen. Le commissaire à l’Agriculture, Dacian Ciolos, a présenté hier une communication sur «la Politique agricole commune (PAC) à l’horizon 2020», qui dessine les grandes lignes de la réforme. Après discussions entre Etats et au Parlement, la Commission fera des propositions législatives dans six mois, pour une application en 2014.

Quel est l’enjeu ?

Près de 60 milliards d'euros en 2009, 40% du budget européen : l'agriculture est la première politique commune… et n'est pas sûre de le rester. La pression de certains Etats, Royaume-Uni en tête, pour raboter cette dépense est forte. Dacian Ciolos tente donc de redonner de la légitimité à l'outil. «Si on n'arrive pas à remettre la PAC au cœur des préoccupations et des attentes des Européens, on n'aura plus gain de cause, on n'aura plus de budget», plaidait-il hier. Comme le résume Vincent Chatellier, de l'Institut national de la recherche agronomique, «c'est un programme qui a une forte teneur politique, pour justifier l'agriculture aux yeux du contribuable». Pour Samuel Féret, coordinateur de PAC 2013 (qui regroupe des associations environnementales, agricoles et de solidarité), le commissaire n'avait pas vraiment le choix : «Si la PAC a un avenir, ce n'est pas en restant une politique uniquement dédiée aux agriculteurs, mais aussi tournée ver