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Trois Scop au microscope

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L'entreprise gère un parc de 82 taxis n'ayant pas les moyens de se payer la licence. Dans le hangar attenant, la Scop propose aussi les services d'un garage Renault classique (carrosserie, réparation...), (DR)
publié le 22 novembre 2010 à 19h32
(mis à jour le 23 novembre 2010 à 12h35)

Ils détiennent des parts dans leur entreprise, élisent leur patron, touchent des bénéfices quand tout va bien: tous travaillent dans des Sociétés coopératives et participatives (les Scop dans le jargon). Ce statut, qui chapeaute une entreprise classique (SARL ou SA), existe depuis longtemps. Et comme l'explique un chef d'entreprise, il existe autant de modes de fonctionnement de Scop que de sociétés. En pratique, faire vivre la démocratie au sein d'une entreprise ne s'avère pas de tout repos. Et plus une Scop grandit, plus elle doit structurer son fonctionnement démocratique. Pas toujours évident.

Libération.fr passe à la loupe trois Scop, de différentes tailles et dans des secteurs d’activité distincts. Reportages.

Oonops, 12 salariésLe patron, plus un gérant qu'un «cowboy solitaire»

François Mellan (photo Libé.fr)

Voilà huit ans que François Mellan est à la tête d'Oonops, petite agence de création de sites Web dans le XIe arrondissement parisien. Il a été élu par deux fois pour un mandat de quatre ans, en assemblée générale, par les huit salariés sociétaires -sur les douze que compte au total l'entreprise. C’est l’une des particularités des sociétés coopératives: le patron est choisi par ses salariés. En contrepartie, s’il perd son poste, François Mellan touchera les indemnités chômage.

Ici, pas de véritable hiérarchie. En tout cas pas de celles «qui donnent droit à un siège en cuir», plaisante François Mellan. «Il n'y a pas une