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Portrait

Jean Castex, du terrain aux salons présidentiels

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Le nouveau conseiller de Nicolas Sarkozy est plutôt apprécié des syndicats.
publié le 23 novembre 2010 à 0h00

Dans un monde de cumulards, le fait est assez rare pour être relevé : en mars 2008, élu maire de Prades (Pyrénées-Orientales), Jean Castex choisit de plaquer Paris, et son poste de directeur de cabinet du ministre du Travail, pour cette petite ville de 7 000 habitants. «Impossible d'assurer les deux en même temps, explique l'intéressé, le poste était trop prenant pour être partagé.» Cette fois, celui qui remplace dès aujourd'hui Raymond Soubie au poste de conseiller social à l'Elysée gardera les deux fonctions. «Ce n'est pas la même chose, vous n'avez pas à gérer une administration», justifie-t-il. Une administration, peut-être pas, mais un rôle essentiel auprès du Président, assurément. Et recoller les morceaux avec les syndicats après la réforme des retraites n'aura rien d'une sinécure. Même si l'homme a plutôt bonne réputation.

A 45 ans, Jean Castex, énarque de formation, va ainsi connaître une nouvelle étape dans une carrière jugée parfois atypique. «Je sais que certains n'ont pas toujours compris mes choix, notamment lorsque je suis allé m'occuper, peu de temps après l'ENA, d'une direction départementale des affaires sociales, explique l'intéressé. Mais je pense que le terrain est important dans un parcours professionnel.» Même souci du terrain lorsque ce père de quatre petites filles est reparti à Prades : «Cela fait beaucoup de bien de s'occuper de trottoirs, de stations d'épuration ou de bouches d'égouts lorsque l'on tr