Le constructeur automobile Renault a proposé mardi aux représentants du personnel un dispositif de départ anticipé à la retraite au titre de la pénibilité, auquel seront éligibles quelque 3.000 salariés sur trois ans.
Ce dispositif, présenté mardi lors d’une réunion sur la GPEC (gestion prévisionnelle des emplois et des compétences), serait ouvert aux ouvriers, employés et agents de maîtrise de la maison-mère et des filiales industrielles en France, âgés de 58 ans et plus début 2011, ayant effectué 15 années de travail posté ou ayant une incapacité permanente de 10% et plus, a indiqué une porte-parole de Renault à l’AFP.
Ils partiraient en préretraite, financée par l’entreprise, jusqu’à l’âge légal de départ à la retraite.
Selon la CFE-CGC, «au moins 95% des personnes éligibles vont y souscrire, c'est une demande forte». «Le souci est que l'on n'a pas eu le niveau des embauches en parallèle, donc pour l'instant tout ressemble à une diminution des effectifs», a souligné le délégué Gérard Blondel.
Les départs anticipés pourraient s'échelonner pour 54% en 2011, 24% en 2012 et 23% en 2013, a-t-il rapporté. La direction donnera peut-être des éléments sur les recrutements à venir lors d'une prochaine réunion de négociation le 7 décembre. «Tout est suspendu au plan industriel qui doit être annoncé en février prochain», selon Gérard Blondel.
La CGT, favorable à la prise en compte de la pénibilité, s'était inquiétée dès vendredi des embauches proposées en contrepartie. L