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décryptage

La potion amère des Irlandais en échange de l'aide européenne

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Une manifestation du Sinn Fein le 22 novembre à Dublin (REUTERS/Cathal McNaughton)
publié le 24 novembre 2010 à 16h03

Trois jours après que l'Irlande a accepté le plan de sauvetage international (UE et FMI), on en sait désormais plus sur les modalités de cette aide. 85 milliards d'euros seront prêtés (la Grèce avait obtenu au printemps 110 milliards d'euros). En échange, l'Irlande va devoir mettre en place un nouveau plan d'austérité, dont les détails ont été présentés par le gouvernement de Brian Cowen ce mercredi.

A quoi vont servir les 85 milliards d'euros?

Cela devrait permettre aux banques irlandaises d'augmenter leurs réserves de capitaux, actuellement de 8%, à 10,5% minimum, voire 12%. L'objectif de cette recapitalisation: rassurer les marchés sur la santé du système bancaire de l'île, dévasté par l'explosion d'une bulle immobilière, et dissiper les craintes d'une contagion à d'autres pays de la zone euro (Portugal, Espagne).

L'Irlande devrait également accepter d'augmenter ses participations dans deux des banques les plus touchées par la crise, Allied Irish Bank (AIB) et Bank of Ireland. Selon les médias irlandais, l'Etat va prendre le contrôle de 99,9% du capital d'AIB et devenir l'actionnaire majoritaire de la Bank of Ireland, dont il détient jusqu'à présent 36% du capital.

Outre la recapitalisation des banques, le reste des capitaux du plan de sauvegarde sera destiné aux dépenses quotidiennes de l'Etat irlandais, qui a actuell