Epinglé par la rubrique Désintox le 19 novembre pour avoir affirmé que le pouvoir d’achat baissait «chaque année» depuis 2003, Pierre Moscovici se défend et nous adresse cette réponse :
«Libération a bien voulu me consacrer, il y a quelques jours, un article dans sa rubrique Désintox. Pour avoir dénoncé l'érosion continue du pouvoir d'achat depuis sept ans, je me suis retrouvé moqué comme un "bonimenteur", émule de la surenchère sarkozyste, et renvoyé à la dure réalité des statistiques de l'Insee. Le travail de vérification effectué par Libération est utile. Je ne peux toutefois pas me reconnaître dans cet aimable qualificatif et dans cette comparaison gratifiante : tout, dans mon parcours politique, plaide pour une approche rigoureuse et crédible, nourrie au réel et aux chiffres. D'où vient donc ce malheureux quiproquo ? D'abord, d'une interprétation partielle de mes propos : oui, la dette publique a augmenté depuis 2002 de 25 000 euros par ménage ; oui le déficit public a explosé, de même que le taux de chômage des seniors. Reste donc le pouvoir d'achat. Sur ce sujet, les chiffres de l'Insee font souvent référence, mais ne sont pas épargnés par la controverse. De nombreux instituts et associations dénoncent régulièrement l'incohérence de statistiques qui correspondent mal au vécu de la population, notamment en raison de leur sous-évaluation des dépenses contraintes (logement…) et des dépenses quotidiennes. Citons ainsi le cabinet d'études Bipe, pour qui le