Plusieurs dizaines de milliers de personnes se sont encore mobilisées hier contre la réforme des retraites, à l’occasion de la neuvième journée organisée par les syndicats depuis la rentrée. Une journée d’actions multiformes, mais sans appel à la grève ou à manifester, comme ce fut le cas jusqu’ici. Résultat : ce sont surtout les militants qui se sont déplacés devant les préfectures ou au sein des quelques cortèges qui ont défilé dans les principales villes. Selon le ministère de l’Intérieur, 52 000 personnes ont participé à ces actions un peu partout en France.

Un baroud d'honneur ? Plutôt «une piqûre de rappel», selon Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT, présent hier place de la Bourse à Paris, parmi 5 000 manifestants. «Et ce n'est pas parce que la loi a été adoptée que les choses sont closes», a-t-il prévenu. «Le gouvernement n'en a pas fini sur ce dossier, et la colère sociale n'est pas éteinte», a surenchéri Annick Coupé, de Solidaires. «Nous sommes dans une nouvelle phase, car la loi a été promulguée, a rappelé pour sa part Laurence Laigo, de la CFDT. Mais le sujet reste devant nous, et 2013 constituera une échéance importante.» Une allusion au prochain rendez-vous sur les retraites, arraché par l'organisation de François Chérèque, et qui sera consacré à l'étude d'une réforme en profondeur du système des pensions.

Encore offensifs, la plupart des leaders syndicaux ont néanmoins reconnu, en creux, que la qu