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Le Portugal présente un budget de rigueur pour éviter la contagion irlandaise

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"Ne franchissez pas le piquet de grève", dit cette banderole déployée à Lisbonne mercredi (REUTERS/Rafael Marchante)
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publié le 26 novembre 2010 à 11h12

Le Parlement portugais adopte définitivement vendredi le budget d'austérité pour 2011, qui doit permettre de réduire drastiquement le déficit du pays mais pourrait s'avérer insuffisant pour écarter les risques d'un scénario à la grecque ou à l'irlandaise.

L'adoption de ce plan d'une rigueur sans précédent, qui vise à ramener un déficit de 7,3% du PIB cette année à 4,6% fin 2011, est acquise depuis l'accord budgétaire conclu à la mi-octobre par le gouvernement socialiste minoritaire et l'opposition de centre-droit.

Pour autant, cet accord, garantissant le vote et donc la mise en œuvre des mesures d'austérité, n'a pas suffi à apaiser les marchés, convaincus que le Portugal sera, après la Grèce et l'Irlande, le prochain pays de la zone euro à faire appel à une aide financière extérieure.

Le vote final du budget «ne changera rien», estime Filipe Silva, stratégiste obligataire à la Banco Carregosa, car le Portugal «dépend davantage de facteurs comme la situation de l'Irlande, de l'Espagne ou de déclarations des dirigeants européens et nationaux».

Budget «dur et exigeant»

Vendredi, le Financial Times Deutschland rapportait que la Banque centrale européenne et une majorité de pays de la zone euro fais