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TRIBUNE

A Cancún, retrouvons l’Europe de Kyoto !

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par Martine Aubry, Première secrétaire du Parti socialiste et Poul Nyrup Rasmussen, président du Parti socialiste européen, ex-Premier ministre danois.
publié le 3 décembre 2010 à 0h00

Dans la tourmente d'une crise économique exceptionnelle qui a dévoilé l'avidité et l'imprévoyance du système financier mondial, il y a un an, la 15e conférence des parties à la convention des Nations unies sur les changements climatiques, à Copenhague, avait mobilisé les citoyens et suscité l'espoir.

Le sommet de Copenhague, malgré certaines avancées, n'a été à la hauteur ni de ces attentes ni des défis environnementaux du XXIe siècle.

A Cancún, plus que jamais, l’Europe et le monde doivent faire preuve de volontarisme dans la lutte contre les changements climatiques. C’est probablement la plus grave menace à laquelle notre génération ait à faire face. Elle doit désormais inspirer notre politique étrangère et le modèle de développement que nous devons promouvoir. L’Europe a besoin de leaders comprenant tous ces défis et pouvant les relever.

Nous attendons de nos gouvernements des avancées dans quatre secteurs clés.

Tout d’abord, dans la recherche d’un accord sur les financements. Ce volet est incontournable afin d’aider les pays et les populations les plus vulnérables dans l’adaptation et l’atténuation aux changements climatiques. Nous devons, dès que possible, lever les 30 milliards de dollars du fonds Fast Start - dont 7,2 milliards d’euros pour l’Union européenne - promis à Copenhague. En tenant nos promesses au plus tôt, nous pouvons faire passer un message fort aux pays en développement.

Nous devons aussi regarder plus loin que 2012 et travailler à la m