Depuis mi-2010, PriceMinister est dans le giron du géant nippon Rakuten. Ce groupe très diversifié, qui contrôle un quart du business de l'Internet japonais, s'est offert pour 200 millions d'euros une plateforme pour investir l'Europe. Un rachat surprise, mais impossible à refuser vu le montant de l'offre. «Je reste le premier à regretter qu'autant de sociétés françaises d'Internet passent sous contrôle étranger, souffle Pierre Kosciusko-Morizet, PDG de PriceMinister, mais il y a des raisons à cela. C'est d'abord un problème de taille critique : le marché français est trop petit pour permettre à des sites de grossir assez vite pour avoir les moyens de faire des acquisitions à l'étranger.» C'est le contraire qui se passe. «On est des proies, pas des prédateurs.» Pourquoi ? «A la différence des Anglais, des Allemands ou des Norvégiens, les grands groupes de médias et de distribution français qui pourraient nous racheter n'ont pas d'appétit pour la nouveauté et restent très frileux. D'où leurs offres trop modestes pour intéresser des sociétés en forte croissance comme la nôtre.» A l'entendre, PriceMinister, pionnier du e-commerce français, aurait tout simplement fait le meilleur choix.
Créé en 2000.
Fondateurs : Pierre Kosciusko-Morizet (photo, frère de la ministre de l'Environnement), Pierre Krings, Justin Ziegler, Olivier Mathiot et Nathalie Gaveau.
Leader : des sites français de déstockage en