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Enquête

Web français : la fuite des serveurs

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Les rachats de sites hexagonaux par des groupes étrangers se multiplient. Dernier en date : Seloger.com, convoité par l’allemand Axel Springer.
publié le 3 décembre 2010 à 0h00

Seloger.com va-t-il tomber dans les filets du géant de l'édition, l'Allemand Axel Springer ? Après Leboncoin.fr, passé mi-septembre sous le pavillon du norvégien Schibsted (propriétaire de 20 minutes), ou encore PriceMinister, «l'eBay français» avalé par le japonais Rakuten, c'est la troisième success story du Web français partie chercher les moyens de son développement en dehors de France. En attendant Meetic, le leader en ligne de la rencontre dont le fondateur est en quête d'un acheteur pour ses parts (23%)… Frilosité des sociétés et des fonds d'investissement français, ou mise à mal des rêves de «patriotisme économique» ? La série fait en tout cas grincer des dents à l'heure où le gouvernement se targue de vouloir favoriser la consolidation de «champions» made in France.

Pièces jaunes. Les fondateurs de Seloger, Amal Amar et Denys Chalumeau, avaient cru bien faire en négociant avec Springer, début septembre, la vente des 10% d'actions qu'ils détenaient encore. Au point que l'OPA que s'apprête à lancer l'éditeur allemand pour conforter son contrôle s'avère incertaine. Mais les cris d'orfraie des actionnaires minoritaires - au premier rang desquels Bernard Arnault et ses 9% - vont-ils infléchir la transaction ? Jean-Marc Patouillaud, l'un des associés de Partnech International, parmi les leaders du capital-risque, évite de s'emballer. «Les frontières pertinentes dans le monde du commerce en ligne ne s'arrêtent pas en France. Regardez Meetic, pr