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décryptage

La SNCF toujours à l’heure sur la hausse des prix

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Poussé par le gouvernement, qui s’est dit ce week-end favorable à une augmentation «raisonnable» dès janvier, le groupe poursuit sa politique de grand écart tarifaire.
Des TGV à la gare de Lyon, à Paris. (© AFP Loic Venance)
publié le 6 décembre 2010 à 0h00

Le nouveau secrétaire d'Etat aux Transports, Thierry Mariani, a affirmé ce week-end être favorable à une hausse, dès janvier, «tout à fait raisonnable» du billet de train. Sera-t-elle aussi modérée qu'il le promet ?

Pourquoi cette hausse ? Rituellement, chaque année, le prix du billet de train est réévalué. L'an dernier, il avait grimpé de 1,9%. Soit la plus basse progression des tarifs en dix ans. Cette fois, le relèvement pourrait être plus brutal. Le ministre invoque la nécessité de revoir à la hausse les péages. Ces taxes sont le loyer que facture le propriétaire des voies (RFF, le Réseau ferré de France) aux opérateurs qui empruntent le rail. Soit principalement la SNCF. Et Mariani a été très clair : «Ne pas augmenter les droits de péage, ça veut dire que ce serait le contribuable qui subventionneraitl'entretien.»

Chaque année, la négociation donne lieu à une passe d'armes entre la SNCF et RFF, arbitrée par le gouvernement. On croyait que le curseur avait été réglé cet été. Et voilà que RFF, lors d'un séminaire de presse la semaine dernière, est revenu à l'offensive : «Le succès commercial du TGV n'est pas forcément basé sur des choses saines, puisque les péages ne couvrent pas le coût complet [maintenance et frais financiers, ndlr] du réseau», avait lancé Alain Sauvant, le directeur de la stratégie de RFF. Aujourd'hui, les redevances représentent 30% du prix du billet TGV : «Ce pourcentage pourrait commenc