Plus qu’une question d’heures ou de jours. Malgré le scepticisme des principaux intéressés (Areva compris), Christine Lagarde, la ministre de l’Economie, assurait, mercredi, que les négociations autour de la recapitalisation du groupe nucléaire n’étaient pas mortes. Christine Lagarde a eu raison d’être persévérante puisque le gouvernement est à deux doigts de pouvoir annoncer un accord.
C'est en tout cas ce qu'Eric Besson, le ministre de l'Industrie, a déclaré hier sur Europe 1. «Pour la première étape de la recapitalisation d'Areva, c'est imminent», a-t-il affirmé. Il n'a pas voulu chiffrer le montant de l'opération, ni donner de calendrier, «dans quelques heures ou dans quelques jours». «Ce qui a été arrêté, c'est l'idée qu'il y aurait une première étape avec une négociation qui, je crois, avance bien avec le fonds souverain du Koweït d'une part», a détaillé Eric Besson. Et de confirmer que l'Etat, après avoir écarté le Qatar qui souhaitait prendre une participation directe dans les activités minières d'Areva, allait mettre la main à la poche. Selon le Journal du dimanche, le fonds souverain du Koweït, Kuwait Investment Authority (KIA), apporterait au groupe nucléaire 500 à 750 millions d'euros, les pouvoirs publics français ajoutant 250 millions.
Eric Besson a par ailleurs laissé la porte ouverte à un nouveau tour de table en 2011, dont pourraient alors faire partie le fonds souverain du Qatar et le groupe japonais Mitsubishi Heavy Indust