La situation politique de la Belgique inquiète les marchés financiers à tel point que la Banque nationale a réclamé la formation d'un nouveau gouvernement. Si pour le chercheur à l'université catholique de Louvain Jean Hindricks, la Belgique ne connaîtra pas une situation à la grecque, il explique qu'une éventuelle crise pourrait avoir de graves répercussions sur le reste de l'Europe.
Pourquoi la Belgique inquiète-t-elle les marchés financiers?
Ce qui inquiète, c'est surtout l'immobilisme des institutions politiques. Nous n'avons pas de gouvernement depuis cinq mois. Le budget n'a pas été voté, c'est déjà trop tard pour le premier trimestre 2011. On travaille mois par mois, c'est le statu quo et aucune mesure fédérale n'est prise face à la crise. Heureusement, nos régions ont beaucoup de pouvoir, presque à 50-50 avec l'Etat fédéral. Elles ont d'une certaine manière pris la relève. Dans notre situation actuelle, nous avons de la chance de ne pas être centralisé comme la France.
La Belgique peut-elle être le nouveau pays en difficulté, après la Grèce et l'Irlande?
Nous avons des problèmes, le taux d'endettement est inquiétant, la dette s'élève à 100% du PIB, mai
Interview
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par Quentin Girard
publié le 7 décembre 2010 à 19h22
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