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Libération

Brésil La vente de Rafale n’était qu’un mirage

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publié le 8 décembre 2010 à 0h00

C'était le dernier espoir du camp français : que Luiz Inácio Lula da Silva signe l'achat des fameux 36 Rafale français avant la fin de son mandat, au 1er janvier. Or, hier, Lula a déclaré que cette décision appartenait désormais à sa successeure, Dilma Rousseff. Pourtant, en septembre 2009, à l'occasion de sa visite officielle au Brésil, Nicolas Sarkozy pensait bien avoir arraché le premier contrat à l'export de l'avion de chasse de son ami Serge Dassault. Un communiqué franco-brésilien affirmait que «le président Lula a annoncé la décision de la partie brésilienne d'engager des négociations pour l'acquisition de 36 avions de combat Rafale». «Dassault a été formidable pour la technique, mais on a pris en main clairement le commercial», claironnait un conseiller de l'Elysée dans le Parisien.

Toute la presse française (y compris Libération) embrayait dès le lendemain, affirmant que Sarkozy avait réussi à vendre, pour environ 4 milliards d'euros, 36 Rafale à son nouvel allié brésilien. Mais deux jours plus tard, coup de théâtre : le ministre de la Défense brésilien annonce que «les négociations se poursuivent avec trois participants», dont Dassault, mais aussi Boeing et son F18 et le suédois Saab avec son Grippen NG. Or, si l'avion français est bien l'appareil préféré du président Lula, l'armée de l'air brésilienne préfère, elle, l'avion suédois. L'annonce d'hier est donc une très mauvaise nouvelle pour l'Elysée, puisque Lula, princ