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Libération

INDE De jolis contrats sans signatures

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publié le 8 décembre 2010 à 0h00

En matière de gonflette commerciale, Nicolas Sarkozy a fait très fort lors de sa visite en Inde, qui s'est achevée hier. L'Elysée a annoncé 15 milliards d'euros de contrats… «conclus ou sur le point d'aboutir». Sauf qu'aucune commande ferme n'a été signée. La plus grosse annonce, sur la construction de deux réacteurs EPR par Areva pour environ 7 milliards d'euros, n'a fait l'objet que d'un accord-cadre. «Nous allons nous mobiliser pour que cela se fasse le plus rapidement possible. Nous sommes d'accord, y compris sur le prix de l'énergie», s'est enflammé le Président. «Il reste des choses à négocier, y compris sur les prix», a démenti illico le Premier ministre indien, Manmohan Singh. «C'est bien connu, le prix, c'est un détail», ironise une source industrielle au fait des grands contrats.

Les 5 milliards annoncés pour les industriels de la défense (Safran, Thales, Dassault, etc.), concernent des contrats pas signés, qui le seront dans «les jours» ou «les semaines» qui viennent, a juré l'Elysée. La modernisation des Mirage indiens serait bien engagée. Reste la fourniture de 35 Airbus en leasing (location) à Air India et Jet Airways - l'Elysée, trop pressé, en avait oublié onze. Un proche de l'avionneur précise qu'il s'agit vraiment de «nouvelles commandes». Lorsqu'elles seront conclues, bien sûr.

Vu la complexité des négociations en Inde, en particulier militaires, la moisson de 15 milliards n'est pas assurée. Un c