Alain Afflelou cultive les affaires parallèles. Côté pile, le lunetier est le patron d’un groupe de 894 boutiques pratiquant le matraquage publicitaire. Côté face, un capitaliste ayant vendu l’essentiel de ses parts et faisant fructifier son patrimoine à coup de montages alambiqués. Selon nos informations, il a été entendu en septembre comme témoin assisté (ultime grade avant la mise en examen) par un juge d’instruction de Nanterre, Richard Pallain. On lui reproche, en marge d’un investissement officiel de 11 millions d’euros dans l’usine de chauffage de la Défense, d’en avoir encaissé en 2001 au moins 238 000 euros de commissions occultes : du liquide remis sous enveloppe au Fouquet’s et un virement en Israël. Afflelou s’en défend mordicus, mais deux de ses partenaires l’ont attesté sur procès-verbal.
C'est une résurgence inattendue de la vieille affaire Climadef, usine de chauffage et climatisation du quartier de la Défense, le plus grand marché du genre en Europe. En 2001, deux papys des affaires rétifs à toute retraite - Bernard Forterre, 72 ans, ancien numéro 2 de la Générale des Eaux, et Jean Bonnefont, 88 ans, ex-numéro 3 de Charbonnage de France - emportent l'appel d'offres. L'enquête pénale s'oriente un temps sur un soupçon de corruption politique, avec la mise en examen de Charles Ceccaldi-Raynaud, député-maire de Puteaux (l'une des trois communes des Hauts-de-Seine sur lesquelles est implantée la Défense). En cause, un virement suspect de 750 000 euros au Luxembour