Le feuilleton budgétaire touche à sa fin. Réunis avant-hier en commission mixte paritaire (CMP), les députés et sénateurs ont accordé leurs violons sur un budget 2011 qui aura donné lieu à d’âpres discussions. Le fruit de leur compromis doit être approuvé aujourd’hui même à l’identique par les deux chambres.
Il doit également recevoir l'aval du gouvernement qui garde toujours la possibilité de déposer de nouveaux amendements de manière à bloquer certaines dispositions adoptées en CMP s'il y était opposé. «Je n'entends rien en ce sens, expliquait hier à Libération le rapporteur général du budget à l'Assemblée nationale, l'UMP Gilles Carrez. J'ai parlé à François Fillon qui s'est dit satisfait du compromis auquel nous sommes parvenus.» Budget «d'après-crise mais pas de rigueur comparé au reste de l'Europe» selon Carrez, le cru 2011 vise à réduire le déficit de l'Etat de 148,5 à 92 milliards d'euros. Il mêle hausse des prélèvements (11 milliards d'euros), économies sur les niches fiscales et sociales et réduction des dépenses publiques. Lors des ultimes ajustements lundi soir, le déficit prévisionnel a été encore abaissé «de l'ordre de 400 millions d'euros» pour s'établir à 91,64 milliards d'euros. «Le budget 2011 est un budget d'austérité massive qui va freiner la croissance et n'aura malheureusement pas d'effets durables sur la réduction des déficits», a réagi le socialiste Pierre Alain Muet. «Le gouvernement d