«Ma seule préoccupation, c'est de voir mon nom traîné dans la boue.» Alain Afflelou, adepte du personal branding (sa trombine et son patronyme à longueur de spots publicitaires) a bien sérié le problème : et si le miroir de ses affaires parallèles finissait par nuire à son activité principale, la lunetterie ?
Entendu une première fois en 2005 dans l'affaire de la Défense, Afflelou s'était défaussé sur un collaborateur qui aurait tout géré à sa place et en son nom. «Inconcevable», a rétorqué aux enquêteurs l'un de ses interlocuteurs, patron de Juben Holding, Laurent Gimel : «Afflelou est une personne très proche de ses sous. Lorsqu'on fait un chèque de 72,5 millions de francs, on s'intéresse au dossier. Afflelou était au courant de tout.»
Cette réputation d’Harpagon est héritée d’une précédente affaire, celle du Fondo, une banque franco-italienne ayant financé les Girondins de Bordeaux alors présidés par Afflelou. Pour la petite histoire, le lunetier avait investi dans les années 90 cinq millions de francs dans le club de foot : un compte courant non rémunéré - l’horreur absolue. Très vite, Afflelou avait imaginé une autre tuyauterie financière, plaçant la même somme au Fondo (rémunérée à 9,25%), lequel la prêterait (à 10,8% d’intérêts) aux Girondins. Il n’y a pas de petit profit pour ce fils de boulangers.
Sanglots.«J'ai le choix de passer pour un grand crétin ou un grand voyou», expliquait Afflelou en 2003. Dans l'a