Les Européens ont mis sur les rails jeudi soir un mécanisme d'entraide financière durable pour permettre à la zone euro de mieux résister aux crises, se disant prêts à tout faire pour la défendre mais sans annoncer d'argent supplémentaire dans l'immédiat.
"Nous nous tenons prêts à faire tout ce qui est nécessaire pour garantir la stabilité de la zone euro", ont indiqué dans une déclaration les chefs d'Etat et de gouvernement, à l'issue de la première journée d'un sommet à Bruxelles.
Concrètement, les dirigeants sont tombés d'accord pour modifier le traité de Lisbonne afin de permettre la création d'un Fonds de secours permanent en faveur des pays de la zone euro, en cas de crise grave.
Le texte sur lequel ils se sont entendus indique qu'à l'avenir "les Etats membres de la zone euro sont autorisés à créer un mécanisme de stabilité qui sera activé si cela s'avère indispensable pour garantir la stabilité de l'euro dans son ensemble".
L'Allemagne exigeait cette garantie juridique. Berlin craignait sinon de se faire censurer par sa cour constitutionnelle car le traité actuel qui régit l'UE n'autorise pas en principe un pays de la zone euro à être sauvé de la banqueroute par ses partenaires.
Echaudée par la crise grecque au printemps, l'Europe a déjà mis en place un Fonds de secours provisoire de 440 milliards de garanties des Etats, qui expirera mi-2013, dans le cadre d'un dispositif plus large de 750 milliards d'euros en incluant le FMI et l'UE.
Pour lui succéder,