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Les syndicats de Continental n’avalent pas l’accord de crise

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Toulouse . La CGT et la CFDT refusent de signer le texte de la direction qui prévoit des baisses de revenus et une réduction des congés.
publié le 20 décembre 2010 à 0h00

Un vote des salariés présenté comme défavorable aux syndicats, une incitation à comparer leur sort à celui de leurs homologues allemands réputés plus mal lotis, des roulements de tambours pour souligner les «avancées» concédées par la firme… rien n’y a fait. Les syndicats majoritaires CGT et CFDT des sites Continental de Toulouse, Boussens et Foix n’ont pas signé, vendredi, l’accord que leur soumettait la direction.

Ce texte, portant sur une diminution des revenus et des jours de congés, devait être ratifié hier à la préfecture de Haute-Garonne. «Ah bon ?» faisait semblant de ne pas savoir, la veille encore, Olivier Grimoux, délégué CGT. La signature des syndicats majoritaires est légalement indispensable à la validation d'un accord d'entreprise. Plutôt que d'admettre qu'il lui fallait plier face à l'intransigeance syndicale, la direction de l'équipementier avait pris les devants pour annoncer, sans autres explications, que la réunion était «reportée».

Ruade.«Ce que nous propose Continental,c'est du foutage de gueule» : à l'appui de cette ruade, Olivier Grimoux agite l'imprimé des vœux aux personnels allemands de la firme de Hanovre datés du 16 décembre : «La boîte tourne à fond. Elle se félicite dans ce mail des bons résultats financiers, avec 25 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2010, grâce à notre travail. Et elle nous demande de faire des sacrifices !» Selon les calculs de Sami Hamida (CFDT), p