Ils s’appellent «Terre solaire», «HelioStructure», «AlfaSolar»… Ils avaient fondé leur développement sur l’essor des panneaux solaires et redoutent de devoir cesser leur activité. Une trentaine de PME, bureaux d’études et collectifs d’artisans sont venus hier à Paris, coordonnés par l’ONG Ecologie sans frontière, faire état de leurs craintes après l’adoption d’un décret gelant le secteur photovoltaïque. Ce texte, daté du 9 décembre, arrive après d’autres coups de frein visant à faire dégonfler la bulle spéculative du solaire : depuis janvier, des arrêtés ont notamment revu à la baisse le prix d’achat du kilowattheure (kWh) par EDF puis réduit les avantages fiscaux liés au photovoltaïque.
Que dit le nouveau décret ? Il suspend sur le champ pour les trois mois à venir tout nouveau raccordement d'une installation solaire (sauf pour les particuliers). Et surtout, il retire de la file d'attente tous les projets déposés depuis janvier, qui n'avaient pas encore été branchés au réseau de distribution d'électricité. Ecologie sans frontière fustige une «mise en faillite de la filière photovoltaïque par décret imposant la cessation d'activité». Le patron de Terre solaire, une PME normande, est venu dire que «sur 30 salariés, 19 sont immédiatement concernés». Cinq mille entreprises, TPE ou PME, lancées sur ce marché, et autour de 20 000 emplois sont ainsi fragilisés.
A l'origine de leur mobilisation, Ariane Vennin, d'Ecologie sans frontière. Via Facebook, elle a lancé un