Décidément, les compagnies aériennes à bas coûts sont allergiques aux charges sociales. Il y a eu Ryanair, EasyJet ou encore CityJet (filiale d’Air France), toutes poursuivies pour avoir salarié leurs pilotes, hôtesses, et stewards avec des contrats de droit étranger afin de ne pas payer de cotisations sociales en France. Et faire ainsi des économies sur le dos de la Sécu, en toute illégalité.
Aujourd'hui, c'est au tour d'OpenSkies d'être dans le collimateur. Cette low-cost française 100% classe affaires, filiale de British Airways, est visée par une plainte, que Libération s'est procurée, déposée fin novembre par les avocats du Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL), Roland Rappaport et Claire Hocquet. Selon ce document, OpenSkies emploie la moitié de ses 99 hôtesses et stewards sous contrat américain, et plus de la moitié de ses 49 pilotes sous contrat britannique. Alors même que tous les vols (vers New York et Washington) partent de Paris.
Le SNPL s'était ému dès le mois d'avril par courrier d'une possible «infraction» au code du travail. Mais la direction a refusé de lui communiquer les détails du montage, et donc d'en vérifier la légalité. Et le délégué du SNPL, Damien Lataste, a soudain subi, selon son syndicat, un véritable «harcèlement moral». Lors d'un vol le 9 juin, il a été pris à partie par son commandant de bord (sous contrat britannique), qui multiplie les remarques sur son travail et lui arrache même la radio des mains ! «La