Un gros buzz, un petit flop, mais une question désormais sur la place publique. L’appel à retirer son argent des banques, inspiré par l’ex-star du ballon rond Eric Cantona et relayé sur Facebook, a mis la Toile en effervescence et inquiété le gouvernement. Sans que la révolte contre le système financier ne franchisse le cap du virtuel. Ni le 7 décembre ni depuis, les grands réseaux bancaires n’ont relevé de mouvement inhabituel de fermetures de comptes.
«Casino financier». La tentative du collectif Sauvons les riches et du site Jechangedebanque.org de transformer l'appel en un bank run constructif n'a guère eu plus d'écho. Distingué «banque éthique» parce qu'il est de ces établissements «qui investissent l'épargne localement, ne participent pas au casino financier, refusent d'être présentes dans les paradis fiscaux et de verser des bonus indécents», le Crédit coopératif a bien reçu 1 500 demandes d'informations le jour J. Mais seulement deux ouvertures de comptes. Si l'intérêt des citoyens s'est cependant confirmé dans les semaines suivantes, avec 3 500 demandes d'ouverture de compte via Internet à ce jour, les passages à l'acte sont encore pour l'heure nettement moins nombreux.
Catharsis collective vite effacée, l'appel au bank run ? Ce serait mésestimer le ressentiment populaire. Les grandes banques ne s'y sont pas trompées, qui ont décelé dans le bouillonnement du Net un signe très tangible de la dégradation de leur image. Leur co