Il y a là comme un paradoxe. Alors que l’Investissement Socialement Responsable (ISR) progresse fortement pour atteindre 50,7 milliards d’euros fin 2009 (+70%), il est toujours quasi inconnu des particuliers. Certes l’ISR progresse auprès des épargnants individuels, mais ils ne représentent que le tiers de ce type d’investissements, même si l’an dernier la part de marché des particuliers est repartie à la hausse. Ils ont surtout une excuse : il reste encore difficile pour un client des grands réseaux bancaires et assurantiels de se procurer des produits ISR. Petite revue des handicaps qui freinent l’investissement socialement responsable auprès des particuliers.
Transparence. D'abord, le flou de la terminologie. «Vert», «éthique», «durable» ou mieux encore «sustainable», ou même «climat», les casquettes se multiplient pour baptiser ces placements plus propres, «cela n'aide pas à la transparence», regrette Anne-Catherine Husson-Traoré, la patronne de Novethic. Cette agence à but non lucratif, filiale de la Caisse des dépôts, labellise les fonds ISR. Et ils prolifèrent. Il y en avait 30 en 2001, 175 en 2008 et plus de 300 aujourd'hui. Au point que rapportés à la masse des actifs financiers, les fonds ISR commencent à peser. Sur 100 euros investis dans un fonds de droit français, 3,30 euros l'ont été sur un produit ISR en 2010. Contre 1 euro trois ans plus tôt. Pour aider à mieux les faire connaître des particuliers, Novethic a lancé en 2009 un label IS