Menu
Libération

Une régente à bord de Volkswagen

Article réservé aux abonnés
Pour garantir la stabilité du capital d’un des plus grands groupes familiaux allemands, Ferdinand Piëch, l’actionnaire principal, a choisi comme héritière sa femme, l’iconoclaste Ursula.
publié le 30 décembre 2010 à 0h00

Pour Volkswagen (VW), la course vers le sommet est lancée. Depuis que le groupe a annoncé son intention de dépasser Toyota pour devenir numéro 1 mondial des constructeurs automobiles en 2018, Ferdinand Piëch, président du conseil de surveillance de VW et petit-fils du légendaire Ferdinand Porsche, n’a plus une minute à lui. Tout comme son fidèle disciple Martin Winterkorn, le PDG du groupe. Après le rocambolesque rachat de Porsche par Volkswagen, il faut en effet intégrer le fabricant de voitures de luxe dans les structures du mastodonte. Mais aussi augmenter la part de marché en Asie, lancer la fabrication d’un moteur électrique d’ici à 2013, implanter une nouvelle usine en Malaisie, préparer la prise de contrôle de Suzuki ou encore accélérer le rapprochement des filiales poids lourds, MAN et Scania !

Après une année de crise sauvée in extremis par la généreuse prime à la casse du gouvernement allemand, Volkswagen est donc reparti sur les chapeaux de roues. Au programme : un plan de modernisation des usines et de développement de nouveaux modèles d’un montant de 51,6 milliards d’euros ainsi qu’un nouveau record. VW a en effet annoncé qu’il dépasserait enfin la barre des 7 millions de voitures vendues. Juste derrière Toyota (7,8 millions) et General Motors (7,5 millions). Mais à quoi serviraient tous ces efforts si lui, Ferdinand Piëch, âgé de 73 ans, venait à disparaître ? Et si ses cousins Porsche en profitaient pour jouer à la grenouille qui veut se faire plus grosse que l