Le projet de terminal méthanier d’EDF, attendu pour 2014 à Dunkerque (Nord) est encore reporté, comme l’a concédé la semaine dernière le groupe d’électricité. Annoncé depuis 2006, il avait fait l’objet d’un débat public avant d’être mis en sommeil. L’an dernier, à la surprise générale, il avait refait surface après l’annonce de la fermeture de la raffinerie des Flandres de Total.
En pleine polémique sur cette affaire, Christian Estrosi, alors ministre de l'Industrie, avait annoncé que le pétrolier pourrait «installer un terminal méthanier» à Dunkerque, projet qui devait avoir «un impact fort sur l'emploi». Il s'agissait du fameux terminal EDF, dans lequel Total devait prendre 10% avec 50 emplois directs assurés et 150 indirects, loin de compenser les 600 emplois de sous-traitants menacés avec l'arrêt de la raffinerie. Le préfet avait autorisé le chantier en avril 2010. Le ministre avait insisté sur l'importance de ce projet qui devait, selon lui, «renforcer la sécurité d'approvisionnement en gaz de la France et en Europe». Il avait même promis que le projet serait entériné «avant la fin de l'année». L'année est passée, et toujours rien. Entre-temps, le projet de terminal du Verdon (Gironde) a été abandonné, et celui de Poweo, au Havre, repoussé. A Dunkerque, Jean Sename, membre du directoire du réseau risques et impacts industriels à France Nature Environnement, et président de l'Assemblée pour la défense de l'environnement du littoral Flan