Un an et demi après son rapprochement avec Chrysler, Fiat a glissé ses poids lourds sur un autre embranchement. Alors que le constructeur turinois, qui détient déjà 20% du capital de la firme américaine, entend monter dans les prochains mois à 35% - voire acquérir à terme la majorité des actions -, Sergio Marchionne, l’administrateur délégué de Fiat, et John Elkann, le président-héritier de la famille Agnelli, ont finalisé hier la scission du groupe. A la Bourse de Milan, le titre Fiat a ainsi été séparé en deux, avec d’un côté Fiat Spa qui regroupe toutes les marques automobiles de l’entreprise et de l’autre Fiat Industrial qui rassemble les autres activités de la galaxie industrielle : les camions et les bus (Iveco), les engins agricoles (Case New Holland) ou encore les moteurs des bateaux de pêche.
compétition. Selon ses promoteurs, cette opération devrait permettre de donner au groupe «une clarté stratégique et financière». Mais selon les analystes elle est peut-être aussi le prélude à la cession de certaines entités de Fiat Industrial, libérant les capitaux nécessaires pour effectuer de gros investissements dans le secteur automobile. Fiat Spa recouvre aujourd'hui les marques Fiat, Alfa Romeo, Ferrari, Lancia et Maserati ainsi que la participation dans Chrysler. Au total, 4 millions de véhicules sortent des usines du constructeur pour un chiffre d'affaires de 32 milliards d'euros en 2010. Mais depuis des mois, Sergio Marchionne affiche l'ambitio