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Analyse

Facebook : des réserves sur les fonds

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La valorisation boursière du réseau social après l’entrée de Goldman Sachs à son capital inquiète.
publié le 8 janvier 2011 à 0h00

Combien vaut Facebook ? La question tenait en haleine Wall Street depuis des mois. Entretenant tous les fantasmes, puisque la firme aux 500 millions d'amis n'avait jusqu'à présent jamais communiqué la moindre estimation de profit. Depuis jeudi soir, on sait. Le réseau socialgagne beaucoup d'argent. Et demain sans doute encore plus (lire ci contre). La presse américaine a en effet révélé que Facebook avait affiché un bénéfice net de 355 millions de dollars (275 millions d'euros) pendant les neuf premiers mois de 2010, avec un chiffre d'affaires de 1,2 milliard de dollars, selon des documents transmis par la banque d'affaires Goldman Sachs aux potentiels investisseurs. Ce qui fait un taux de marge opérationnelle très confortable de 30%. Voilà qui devrait, pour un temps, calmer un des sujets de conversation les plus controversés de la high-tech mondiale : le business model de Facebook est-il un mirage aux alouettes ou au contraire l'horizon indépassable d'Internet ?

scandale. Le débat a pris cette semaine une autre tournure pour se transformer en polémique : Goldman Sachs a en effet décidé d'investir dans la société de Mark Zuckerberg. Or, depuis la crise des subprimes, l'ombre de la banque américaine est précédée d'un parfum de scandale. Et cela n'a pas loupé. Dès mercredi, la Securities and Exchange commission (SEC, le gendarme de la Bourse) a déclaré se pencher sur l'opération pour déterminer s'il s'agit ou pas d'une façon de contourner les règles