Le conte de fée serait-il en train de tourner au vinaigre ? Quand la Tata Nano, plus connue comme «la voiture la moins chère du monde», avait été dévoilée en 2008, les constructeurs du monde entier avaient dû constater que le véhicule «ultra low-cost» promis depuis des années par l'indien Tata Motors n'était finalement pas le pot de yaourt auquel ils s'attendaient. Annoncée à partir de 1 700 euros, la nouvelle venue avait même été saluée comme une prouesse technologique. «Nous sommes sur le point d'offrir un nouveau mode de transport au peuple indien», avait annoncé le patron du groupe, Ratan Tata.
Feu. Un an et demi après sa commercialisation, force est de constater que la «voiture du peuple» se vend mal. Seules 509 unités ont ainsi été écoulées en novembre, période de fêtes normalement synonyme de consommation de masse. D'autant plus inquiétant que le marché automobile indien est en plein boom, avec une croissance de 33% entre avril et octobre 2010 par rapport à la même période un an plus tôt. Surtout, les modèles comparables à la Nano s'écoulent, eux, très bien. La Suzuki Alto, deux fois plus chère, s'est vendue à 33 000 exemplaires en novembre.
Ces dernières semaines, Tata Motors a donc mis les bouchées doubles pour allécher le grand public, en offrant notamment une «garantie du bonheur», étendue à quatre ans, contre dix-huit mois jusqu’ici, et un contrat de maintenance pour 99 roupies (1,70 euro) par mois. Les candidats à l’achat peuvent aussi éc