Menu
Libération
Récit

Parrot, la foire du drone

Article réservé aux abonnés
Après le succès de son quadricoptère, la start-up française a présenté ses nouveautés au CES de Las Vegas.
publié le 10 janvier 2011 à 0h00

Cette année encore, Henri Seydoux, 50 ans, promène son œil pétillant et son visage juvénile dans les allées du Consumer Electronics Show (CES) de Las Vegas, la grand-messe mondiale de la high-tech, qui a fermé ses portes hier. C'est là que le PDG et fondateur de Parrot, start-up spécialisée dans les accessoires pour téléphones mobiles, a présenté son nouveau bébé : Asteroid, un autoradio intelligent connecté à Internet, capable de détecter les radars, l'état du trafic, ou de trouver le parking le plus proche. «On a voulu mettre dans la voiture de Monsieur Tout-le-Monde un système aussi sophistiqué que dans une Mercedes à 50 000 euros», confie Seydoux.

Le secret ? Il a été le premier à installer dans un simple autoradio le système d'exploitation Android, conçu par Google pour faire tourner les mobiles concurrents de l'iPhone. Une trouvaille issue du petit cahier où Henri Seydoux (actionnaire de Libération) ne cesse de griffonner ses nouvelles idées. Ce «Géo Trouvetou» (dixit un collaborateur) réservé et presque timide a fait de sa start-up parisienne, fondée il y a seize ans, le leader mondial des kits de téléphonie mains libres pour l'automobile, et l'une des très rares réussites françaises dans l'électronique (toujours bénéficiaire en 2009 malgré la crise). S'il est «très attentif à la gestion», c'est d'abord et avant tout le stratège et l'inventeur en chef de Parrot.«Dans l'innovation, il y a un peu de provocation. J'aime bien que les