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Libération

En Rhône-Alpes, élus et usagers unis dans la colère

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Face aux retards à répétition, des particuliers déposent plainte et la région oblige la compagnie à lui verser des indemnités records.
publié le 11 janvier 2011 à 0h00

La pile de dossiers «assignation SNCF» ne cesse de grandir sur le bureau de Me David Metaxas. Cet avocat lyonnais s'était fait remarquer l'an dernier des usagers du train en assignant la SNCF au nom d'une acupunctrice qui était restée une journée entière coincée dans le TGV Lyon-Paris et avait raté tous ses rendez-vous. La jeune femme avait demandé un dédommagement de sa journée de travail et évoqué un préjudice moral, ce qui faisait grimper l'addition à plusieurs milliers d'euros. Souhaitant que l'affaire fasse jurisprudence, elle a refusé les transactions proposées par la SNCF (qui reconnaît sa responsabilité). L'affaire doit être jugée en mars. L'avocat de l'acupunctrice entend plaider «le défaut d'une obligation contractuelle». Il explique : «quand on achète un billet SNCF, on passe un contrat tacite avec la SNCF qui doit fournir un service au client, dont l'obligation principale est la ponctualité».

Employeur. Depuis l'acupunctrice, Me David Metaxas a hérité de la plainte d'un jeune homme qui n'a pas pu passer un concours administratif à cause du retard de son TER. D'une secrétaire dont l'employeur a rompu le contrat à l'issue de sa période d'essai en raison de ses retards répétés consécutifs à ceux de son TER. Il a une quinzaine de dossiers en cours, moitié pour le TGV Lyon-Paris, moitié pour des TER en Rhône-Alpes. «Il y a un effet d'entraînement quand des affaires sont médiatisées. Mais il y a aussi une exas