Menu
Libération

Renault: une lettre anonyme serait à l’origine des accusations d’espionnage

Article réservé aux abonnés
La direction du groupe automobile a, par ailleurs, reçu les trois cadres mis à pied pour «un entretien préalable à une décision de licenciement» et va porter plainte mercredi.
Michel Balthazard, l'un des trois cadres de Renault mis à pied, devant le siège du constructeur à Boulogne-Billancourt, le 11 janvier 2011 (AFP Bertrand Guay)
par
publié le 11 janvier 2011 à 15h49
(mis à jour le 11 janvier 2011 à 19h32)

Une «lettre anonyme» serait à l'origine des accusations d'espionnage portées par la direction de Renault contre les trois cadres dirigeants mis à pied.

L'avocat de Matthieu Tenenbaum, convoqué mardi comme les deux autres cadres concernés au siège du groupe pour un entretien préalable à un éventuel licenciement, a ainsi affirmé que son client était accusé sur «la base d'une lettre anonyme».

Cette lettre «indiquerait, au conditionnel, de façon indirecte et implicite, qu'il aurait reçu des pots de vin et commis des actes contraires à l'éthique», a poursuivi Me Thibault de Montbrial, qui précise que son client, directeur de programme adjoint du véhicule électrique, «demandait solennellement à être entendu le plus rapidement possible par la justice».

Il faut, selon lui, «qu'une fois pour toutes, il soit lavé des soupçons insupportables à son encontre et qui mettent gravement en cause son honneur, sa considération et les années passées loyalement chez Renault».

«Je me considère victime d’une affaire qui me dépasse»

Précédant Matthieu Tenenbaum pour son entretien préalable à un éventuel licenciement, au siège du groupe à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), Michel Balthazard, membre du comité de direction de Renault, avait auparavant «réfuté les accusations très graves» de sa direction.

Il dénonce «une atteinte grave à sa dignité et son intégrité». «Je n'ai qu'un seul objectif: faire reconnaître que je n'y suis pour rien dans cette affaire et que mon intégrité ne peut