Marseille pleure Ryanair. Mise en examen pour travail dissimulé (Ryanair refuse de basculer sous contrat français ses salariés marseillais sous contrat irlandais), la compagnie low-cost a fermé hier, comme prévu, sa base de Marseille-Provence, supprimant 13 des 23 lignes locales. Ses quatre avions et ses 200 salariés locaux ont été transférés à l'étranger, au grand dam du patronat marseillais, qui estime à 550 millions d'euros l'impact économique de Ryanair. «Notre priorité est d'ouvrir de nouvelles lignes avec d'autres compagnies», a assuré un porte-parole de l'aéroport. Une priorité toute relative, puisque Marseille-Provence refuse des clients !
«Arbitraire». Dans un courrier du 14 décembre, que Libération s'est procuré, l'aéroport a refusé à la compagnie charter française Air Méditerranée le droit de s'installer à MP2, l'aérogare spartiate conçue pour les compagnies à bas coût. Et ce alors que cette implantation aurait pu compenser en partie le retrait de Ryanair, dont la décision était connue. «Nous voulions y baser un avion, ce qui représente 40 emplois directs, sans compter la sous-traitance à terre», déplore le PDG d'Air Méditerranée, Antoine Ferretti.
Il a été éconduit, car certains de ses avions peuvent transporter 221 passagers. Or, le règlement de MP2 limite la capacité des appareils à 200. Un chiffre taillé sur mesure pour les compagnies low-cost, qui utilisent de petits avions. Cette clause empêche les compagnies classi