Programme chargé pour les partenaires sociaux. Réunis lundi soir au siège du Medef, le patronat et quatre confédérations syndicales se sont mis d'accord sur un calendrier de rencontres, censées relancer la négociation collective, en sommeil depuis l'épisode des retraites. Thème prioritaire dont discuteront les grandes centrales et les représentants des employeurs : l'emploi des jeunes, «en vue de convenir rapidement de mesures concrètes (logement, transport, restauration, orientation, stages…) destinées à faciliter leur accès au marché du travail». Syndicats et patronats se pencheront également sur l'avenir de l'assurance chômage et des retraites complémentaires, sur la modernisation du dialogue social et du paritarisme, avant, au second semestre, d'échanger sur la «qualité de vie au travail» et de dresser un bilan de la dernière réforme du marché du travail et de l'emploi des seniors.

Au-delà des discussions sur le fond des dossiers, cet agenda plutôt dense, accepté par quatre des cinq organisations syndicales, a aussi pour but de s'émanciper du gouvernement, dont l'interventionnisme dans le champ social n'a cessé de se manifester depuis deux ans. Une façon de marquer «l'autonomie des partenaires sociaux», selon Stéphane Lardy, de Force ouvrière. Et de se dégager de l'échéance présidentielle de 2012, pour le Medef, qui a choisi de s'inscrire dans des négociations pluriannuelles. Après la séquence infructueuse sur les retraites, cet agenda constitue