Dans sa combinaison orange et du haut de son mètre quatre-vingt-cinq, Edward Strongman explique en riant qu’il a juste évité de chausser des talonnettes. Les pilotes d’essai et test-ingénieurs, rangés au pied de l’A400 M, n’ont pas été choisis en fonction de leur taille pour saluer le Président, venu hier présenter ses vœux aux forces économiques à Toulouse.
«Allocations». Nicolas Sarkozy est en effet d'abord là pour expliquer à un parterre d'élus et de chefs d'entreprises, réunis sur le site d'Airbus, que l'Etat a «un rôle à jouer», même «dans une économie de marché». Avant de conclure, du haut de sa tribune, que la France n'est «pas condamnée au déclin» et qu'il a des «solutions» pour ça : réhabiliter le travail et réduire la dépense publique.
Entre ces deux réflexions, le président de la République a proposé, encore une fois, d'inscrire dans la Constitution la recherche de l'équilibre dans les comptes publics et redit son amour de l'Europe et de l'euro. Mais sa leçon principale est que seul le travail devrait payer, et non «la multiplication d'allocations diverses». Et qu'il s'agit d'oublier les 35 heures pour se mettre au diapason de l'économie mondiale.
Il ne sera toutefois pas dit que le chef de l'Etat est indifférent à la chose sociale : à ses 1 500 invités assis sous les toits de l'usine d'assemblage de l'A380, il dit être sensible à «la souffrance» que peuvent ressentir ses concitoyens. Sarkozy dit