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Libération

L’ISF, un impôt de départ avant l’été

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Fiscalité . Le dispositif pourrait laisser la place à une taxation sur les revenus du patrimoine.
publié le 18 janvier 2011 à 0h00

En matière de fiscalité du patrimoine, le ministre du Budget n'a à ce jour qu'une seule certitude. L'appellation ISF, née en 1989 sous le gouvernement Rocard pour remplacer l'impôt sur les grandes fortunes (IGF) supprimé en 1986 par Jacques Chirac, n'existera plus à l'été. «Le nom disparaîtra, a indiqué François Baroin, hier lors de ses vœux à la presse, on supprimera un peu du symbole.»

Un nouvel impôt sur le patrimoine verra le jour. Il devra compenser le manque à gagner des 4 milliards d'euros du défunt ISF, mais le mot «fortune» n'y figurera plus. Pour le reste, toutes les pistes de réflexion sont ouvertes et notamment l'idée, reprise par la ministre de l'Economie, Christine Lagarde, de taxer les plus-values immobilières réalisées à l'occasion de la revente de sa résidence principale. Une piste potentiellement très rémunératrice pour les finances publiques - 57% des Français sont propriétaires - et qui ne contredit pas la «logique» sarkozyste selon laquelle il est préférable de taxer les revenus du patrimoine plutôt que sa détention.

Une logique dénoncée par la plupart des experts comme un non-sens économique et une prime au capital dormant dans la mesure où taxer les revenus générés par le patrimoine plutôt que le stock, c'est «taxer l'investissement productif», comme le dit Camille Landais de l'université Stanford. «Ce qu'il faut, a résumé Baroin qui reçoit aujourd'hui la commission parlementaire chargée de préparer c