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Analyse

En 2011, l’ONU se soucie de son poumon vert

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L’année internationale va sensibiliser sur la vulnérabilité des forêts primaires.
publié le 25 janvier 2011 à 0h00

L'ONU déroule le tapis rouge aux forêts : 2011 sera leur «Année internationale», comme 2010 a été celle de la biodiversité. Point d'orgue de la 9e session du Forum des Nations unies sur les forêts (FNUF) qui se tient depuis hier et pour deux semaines au siège new-yorkais de l'organisation, le lancement officiel de la «célébration» aura lieu le 2 février. Au programme, ce jour-là, un message vidéo du secrétaire général, Ban Ki-moon, et les discours de deux prix Nobel : la Kényane Wangari Maathai (Paix) et l'Américaine Elinor Ostrom (Economie). Et, tout au long de l'année, des événements. Objectif : sensibiliser les populations au rôle majeur que jouent les forêts, notamment face au changement climatique (la déforestation compte pour un quart des émissions de gaz à effet de serre).

Rôle clé. Selon la FAO (Food and Agriculture Organisation, une branche de l'ONU), la déforestation mondiale a reculé : 16 millions d'hectares par an, soit la superficie de la forêt française, disparaissaient dans les années 90 (convertis pour l'essentiel en terres agricoles), contre «seulement» 13 millions entre 2000 et 2010. Ce qui équivaut encore à 25 hectares par minute …

Surtout, ces chiffres ne disent pas tout. Les plus touchées sont les forêts primaires. Or, ces dernières, surtout les forêts tropicales humides, jouent un rôle clé dans la préservation des équilibres sociaux et écologiques. Stricto sensu, leur exploitation ne contribue qu’à 1% du PIB mondial et