Menu
Libération

Renault et la DCRI n’ont pas la confiance tranquille

Article réservé aux abonnés
Hier,l’avocat de Renault a mis en cause les renseignements, pourtant chargés de l’aider dans l’enquête contre le supposé espionnage.
(François Schuitten. Dernier album paru «les Mers perdues» (Attila).)
publié le 27 janvier 2011 à 0h00
(mis à jour le 27 janvier 2011 à 12h20)

De plus en plus opaque, l'affaire d'espionnage industriel de Renault, qui a coûté leur poste à trois cadres soupçonnés d'avoir divulgué des infos sur la voiture électrique, a connu hier une nouvelle étrangeté : Jean Reinhart, l'avocat du constructeur, a carrément balancé le service de l'Etat français qui enquête sur ses déboires. Le défenseur de Renault a accusé la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) de «fuites» à la presse et de «manipulation». Du coup, les enquêteurs s'avouent «perplexes sur la communication de crise de l'entreprise». «L'avocat de Renault se trompe de cible, nous sommes là pour les aider, et pas pour les enfoncer», confie à Libération une source proche du dossier.

«un privé». La DCRI ne «comprend pas» non plus que les responsables de la sécurité du constructeur, qui ont «des contacts» avec sa section de protection du patrimoine économique et scientifique, ne l'aient pas informé plus tôt de ces hypothétiques divulgations de secrets à la concurrence. Renault, qui aurait été alerté en août 2010, avait opté pour une enquête interne confiée à «un privé». Ces investigations ont conduit à la mise à pied, le 3 janvier, de Matthieu Tenenbaum, Michel Balthazard et Bertrand Rochette : «L'affaire, qui aurait dû rester en interne, s'est ébruitée, et Renault se retrouve pris au dépourvu», analyse un connaisseur.

Du coup, le 13 janvier, la direction de Renault